SIMPLIFIER : LES VÊTEMENTS POUR ENFANTS.
Est-ce que la garde-robe de vos enfants vous donnent mal à la tête? Ce n'est pas surprenant que plusieurs de nous, parents modernes, avons l'impression de crouler sous le lavage et les tiroirs qui débordent pour tous les membres de la famille. Je ne connais pas la statistique pour les québécois, mais les américains achèteraient 5 fois plus de vêtements que dans les années 80. Ouch! Vous dire à quel point j'apprécie la garde-robe ultra simplifiée de mes enfants est pas peu dire. Et maintenant, avec trois petits garçons et un espace restreint, notre démarche est encore plus pertinente et pleine de sens pour nous.
Fini, le chaos, le surplus de lavage, le linge qui traîne partout et les "oh, je ne lui ai jamais mis ça, il était coincé entre ça et ça et (le bordel) et je ne l'ai jamais vu" ou les "hey, je m'endette dont ben, c'est dont ben cher habiller les petits, je vais faire des heures supplémentaires".
Vous voyez le topo.
Je n'ai pas la science infuse ni réponse à tout, mais appliquer ces quelques principes et trucs m'aident abondamment en ce qui a trait à la garde-robe de mes enfants, qui tend pas mal vers le minimalisme ou la garde-robe capsule. Appelons cela comme on a le goût! J'aime bien l'idée de "capsule". En tout cas, j'avais envie d'en jaser un peu car je me fais beaucoup poser de questions. Simplicité et lenteur jusque dans la garde-robe des enfants, oh oui!
Dans ce billet, j'étale un peu mes réflexions autour des vêtements pour enfants. Je pourrai vous monter ce qu'on possède concrètement et comment tout entre dans un seul garde-robe sans chaos, dans un prochain article, si ça vous est utile. Laissez-moi savoir en commentaire :)
Il est si facile de se laisser emporter par cet élément d'extrême cuteness : les petits habits pour les bébés et les enfants.
Surtout pour un premier bébé, on ne sait pas tant ce dont on a besoin, on reçoit des tas de cadeaux et de dons (yé!), on se gâte et on en achète aussi, pour concrétiser l'arrivée du bébé, pour se sentir prêt, organisé. Je pense sincèrement qu'il est facile de surévaluer cet élément et de se sentir embourbé par le lavage, les montagnes de pliages, les tiroirs débordants. Il est surtout facile de devenir très sentimental de ces petits bouts de tissus.
Ensuite, les enfants grandissent, on trouve que ça va trop vite, qu'ils n'ont le temps de rien mettre, tout est à l'envers, on ne retrouve plus rien. Qu'est-ce qu'on fait alors? Comme on pense qu'on en manque, on en rachète. Encore et encore. Plusieurs fois, même, au court d'une même saison. On se laisse tenter par des trucs super beaux mais pas pratiques, qui finissent par dormir dans les tiroirs. Du temps, de l'argent et de l'espace gaspillés.
Ça ne me tente pas. J'ai l'impression d'entraîner mes enfants dans le tourbillon de la surconsommation, de faire dériver leur attention loin des relations humaines, des besoins de base et de l'environnement si j'embarque là-dedans. Un enfant en bas de 6 ans absorbe tout au fond de leur être, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on fait. J'essaie donc de mettre le moins d'emphase sur les vêtements que possible.
Même si, moi aussi, j'aime que mes enfants soient bien habillés. À mon sens, il y a moyen de combiner l'idée d'être bien habillé avec celle de simplicité et de minimalisme pour les enfants. Ça prend un peu de réflexion, de prise de décision puis on s'y tient. Après tout, nous sommes les guides de nos enfants, les leaders. Doux, empathiques, accompagnateurs, certes. Mais nous prenons les décisions finales pour le bien-être de nos enfants. Sans être freak (pas pentoute), j'aborde l'idées des garde-robes de mes enfants de la même façon.
Quand je suis tombée enceinte de H, j'ai eu une réaction un peu intense par rapport à tout l'équipement dit nécessaire pour la venue d'un bébé. Je ne sais pas si c'était parce que je craignais un peu tous les changements qu'allaient occasionner dans nos vies la venue de cette petite personne (bien que je la désirais plus que tout au monde!) ou si c'était simplement par profond dégoût de cette commercialisation de la petite enfance, mais peu importe, la réaction était bien là, bien profonde. Au lieu de plonger tête première dans le stock de bébé, j'ai fait l'inverse. J'en ai déjà parlé souvent, j'ai commencé à me sentir envahie et ensevelie avant même de commencer à cumuler les choses pour prévoir son arrivée, puis j'ai continué à réduire tout et partout pour l'arrivée de chaque enfant suivant (ça fait vraiment drôle de dire ça ahah).
Nous avons été chanceux, nous avons reçus, pour ce premier enfant (les gens sont moins excités au 3e et c'est correct ainsi), des tas de dons de notre entourage et même de collègues et personnes pas si proches que ça.
Se donner la permission de choisir, de ne garder que le meilleur des dons
Pour chaque poche de vêtements généreusement déposées chez nous, je me suis permis ceci : un tri profond et intense. Je désirais, et désire encore, ne garder que ce nous trouvions beau et pratique. Le moins de doublons possibles.
Nous préférions en avoir moins, en se disant que nous aurions le temps de nous ajuster selon la nature de notre enfant (je parle ici de régurgi, de cacas explosifs et tous ces éléments extrêmement mignons qui viennent avec un nouveau-né mais impossible à prévoir avant de partager le quotidien avec lui. Je parle aussi de la personnalité du tout-petit ou de l'enfant lorsqu'il grandit : il est minutieux ou il est plein de vie et se salie comme mille? On le découvre au fil du temps et on s'ajuste).
Je crois qu'il est important de se donner la liberté de dire non et de ne s'entourer de ce que nous voulons vraiment. Chaque personne est différente ici, je le sais très bien, et c'est correct ainsi. Mais me sentant envahie par les choses, je préférais - et préfère encore - en posséder moins et m'ajuster avec le temps. J'ai donc fait chaque fois un tri très important des dons pour ensuite soit redonner la balance à la personne ou encore en le donnant à la ressourcerie à côté de chez moi. Cela servira à quelqu'un d'autre, c'est certain.
Célébrer la neutralité, dans toute sa simplicité et sa beauté
Pour ce qui est des vêtements que j'ai acheté moi-même, je suis allée avec des éléments de base comme des cache-couches blancs qui vont avec tout et qui sont faciles à nettoyer (oui, oui! c'est tout blanc, ça se trempe facilement sans avoir peur que le dessin d'auto ou les écussons de super héros ne déteignent partout).
Pour la première année de vie de H (puis de P et de O), les caches-couches blancs, les leggings/sarrouels, les cardigans et évidemment les pyjamas ont constitué les éléments de base de leur garde-robe. Lorsqu'ils se tenaient mieux le corps, de petits jeans unis et simples ont fait leur apparition. Je les habille un peu comme je m'habillerais si j'étais un garçon, disons. Paul, lui, n'aime pas vraiment les jeans. Il préfère les pantalons "confortables" comme il dit. Il a donc principalement des sarrouels et pantalons mous, mais tout de même un jeans et un velours cordé pour l'automne.
On privilégie les mix and match
En ayant des vêtements neutres et classiques et quelques pièces plus punchées, il devient facile de composer différents ensembles avec les mêmes vêtements. Le fameux mix and match! On peut se donner des lignes directrices générales pour se faciliter la vie (Henri a de beaux pantalons verts. J'essaie d'éviter de lui acheter des chandails verts).
Loin des logos
Comme j'en ai déjà parlé, nous nous sommes tenus loin des logos de dessins animés et autres trucs du genre juste parce que ça m'agresse visuellement mais surtout pour protéger aussi longtemps qu'on le pourra nos enfants de cette trop intense commercialisation de l'enfance qui me tanne beaucoup. Ahhhh la douceur visuelle d'un chandail uni aux couleurs douces ou neutres!. C'est une question de choix, de goût, si vous aimez ça autant que votre mini, c'est ok. Personnellement, ça me fait me sentir plutôt mal. Un bébé et un tout-petit n'est pas encore en âge de me demander et d'insister pour un chandail Flash McQueen alors à moins de trouver ça chouette nous-même, on est pas obligé de céder à cette idée préconçue de la société que les petites filles aiment porter des chandails de princesses et de coeurs et que les garçons veulent porter des chandails avec des camions et des super héros. Ce sont des bébés et des touts-petits, tsé.
Je n'ai pas hâte au jour où les garçons me serviront une grande crise du tonnerre pour en porter. Ça va venir ou peut-être pas. On s'ajustera à ce moment, lorsqu'ils manifesteront l'envie de posséder un item à l'effigie du bonhomme du moment.
Pour l'instant, mes enfants remarquent que certains amis portent des chandails avec des personnages et que d'autres, non. Que certains amis dans leur garderie ont un sac à dos de PawPatrol, d'autres, non (Henri aime tellement son sac à dos noir Hershel, yé!). Comme on ne va jamais en magasin ou presque, ils ne savent pas trop ce qui existent ou non, ou comment on procède pour choisir. Ils sont si petits, ils apprendront tout cela bien assez rapidement. Et puis après, ce sera notre décision également d'accepter ou non de dépenser nos sous pour cela. On gèrera ce genre de situation quand elles arriveront.
J'ajuste évidemment les nouvelles acquisitions aux goûts de mes enfants (Henri adore le rose (Paul aussi d'ailleurs - à bas les garde-robes genrées!) donc je m'efforce qu'il ait toujours un chandail ou t-shirt rose dans sa garde-robe, il aime les jeans et les pantalons plus "propres", tandis que Paul aime le mou, etc.) tout en respectant également nos principes.
J'aime penser qu'on sème des valeurs importantes dans l'esprit de nos enfants : que les vêtements sont d'abord utilitaires, qu'on les change lorsque le besoin arrive (bris irréparable, trop petit). Que lorsqu'un besoin se présente, il est bon d'y réfléchir, puis de choisir adéquatement l'item qu'on utilisera longtemps ensuite. Que l'on prend soins de nos choses, en les rangeant adéquatement, en les nettoyant, etc. Parallèlement, je les laisse libre de s'habiller comme ils veulent, tous les matins. Ils se sentent donc respecter dans ce qui constitue leur individualité, leur personnalité.
Des petits trucs en vrac
Un truc qui m'aide beaucoup à organiser de petites gardes-robes sympas et neutres est de magasiner autant dans la section pour les filles que pour les garçons. Ça permet d'agrandir un peu l'offre des vêtements neutres et unis qui ne sont pas si fréquents dans les boutiques ou le seconde main.
Et quand j'achète, j'achète pour la prochaine grandeur, sachant que si j'achète pour tout de suite maintenant, ça ne fera pas longtemps. On roule les manches et les bas de pantalons et on sert la ceinture coulissante. Ainsi, les pantalons font pendant plus d'un an. Ce sont de petits trucs que je garde en tête quand je fouille.
On remets les vêtements plus d'une fois, autant que faire ce peu évidemment. Après une journée à la garderie, ça va au lavage c'est certain. Mais un dimanche tranquilou en famille? Il y a bien des chances que ça soit mettable à nouveau. On évalue l'état du vêtement le soir venu, au lieu de directement tout mettre au panier de linge sale sans le regarder.
Finalement, j'ai réalisé également que, pendant qu'ils sont bébés et tout-petits, ça aide de prendre le temps de faire le tri et de réarranger le tout fréquemment. Ainsi, on épure ce qui ne fait plus ou ce qui est trop tâché à mesure et on s'assure aussi de ne pas manquer le beau petit morceau reçu en cadeau qu'on veut lui mettre, parce qu'on sait ce qu'on possède LÀ et aussi pour la prochaine grandeur. Rien de plus désolant que de retrouver un beau cardigan roulé en boule au fond du tiroir, rendu trop petit et qu'on a jamais mis à notre bébé parce qu'il n'était pas visible pour nos yeux.
En n'ayant que quelques morceaux à la fois, ça aide énormément à savoir ce qu'on possède et à l'UTILISER.
J'en ai long à dire sur le sujet, ça ce ne sont que quelques idées. On jase?