Elisabeth Simard

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#FÉVRIERSANSACHAT // BILAN FINAL FÉVRIER DE SARAH

C’est déjà le mois de mars (bien entamé) et Sarah de Simplement Sarah nous revient avec son bilan final de son défi février sans achat! (pour lire la première partie du défi, c’est juste ici, et le bilan mi-février est juste ici!)


Nous sommes à la fin de la première semaine du mois de mars et mon défi du #févriersansachat est terminé depuis quelques jours. Ce fût un mois dans lequel j’ai fait beaucoup de constatations par rapport à moi-même et à mes habitudes de consommation.

Si nous revenons en arrière un peu pour résumer le défi, en gros, je m’étais fixé un budget familial pour l’épicerie (nous sommes 2 adultes et trois enfants) de 160$ tout compris. Aucun restaurant. Les dépenses obligatoires étaient mises à part, telles que l’essence pour notre voiture, les réparations et l’entretien de celle-ci, au besoin, le coût de chauffage, etc. J’avais également mis en exception l’achat d’un ensemble de chaises pour le patio ainsi que des chaises pour notre table de salle à manger. J’avais prévu aller au musée, une fois ainsi qu’aller faire de la planche à neige en famille. Finalement, nous pouvions aller à des rendez-vous d’urgence et acheter des médicaments nécessaires à notre santé.

Voici ce qui s’est réellement passé :

* Pour l’épicerie, les deux premières semaines se sont très bien déroulées : j’ai respecté notre budget et j’en étais bien heureuse. Là où le tout a commencé à être plus difficile, c’est lorsque notre inventaire de produits de base a drastiquement diminué. Nous n’avions plus de farine ni de sirop d’érable, ni de riz et d’huiles de cuisson. C’est alors que le budget a commencé à augmenter légèrement. En tout dans le mois j’ai dépassé de 50$. Je tenais à respecter le montant alloué, mais pas au détriment de notre santé et de la qualité des produits achetés. Par contre, nous ne sommes pas allés au restaurant, même si parfois nous en avions l’envie.

  • Pour la sortie au musée, j’ai finalement choisi une visite dans un site historique de Parc Canada, à Fort Langley, très près de notre maison, à la place d’aller à Vancouver. Les enfants ont adoré et je n’ai eu qu’à payer pour mon entrée (environ 7$) puisque l’entrée des enfants est maintenant gratuite. Nous sommes également aller au Capilano Bridge où nous possédions déjà la passe annuelle pour Éric, Mathis et moi alors nous avions la bonne intention de ne rien débourser. Par contre, nous avions oublié les frais de stationnement ainsi que le fait qu’Antoine avait maintenant 6 ans et que ce n’était plus gratuit pour lui. On a dépensé une vingtaine de dollars pour cela étant donné que nous avions déjà fait la route pour nous y rendre et que c’est vraiment une activité super chouette à faire à l’extérieur !

  • Pour la sortie en planche à neige, nous avons profité d'une promotion pour acheter nos billets de saison pour l’an prochain et celle-ci permettait l’accès gratuit à la montagne pour la fin de la saison cette année. Pour nous, c’est une très grande économie, même si on s’entend que ce n’est pas le loisir le moins cher à pratiquer. Le total revenait à l’équivalent de 5 sorties en famille à ce centre. Nous adorons vraiment ce sport car il nous permet d’être à l’extérieur avec nos enfants. Nous apportons toujours notre lunch de la maison ce qui nous permet de sauver beaucoup d’argent à ce niveau.

  • Pour ce qui est des meubles que je recherchais, je n’ai finalement rien trouvé à mon goût en février. Par contre, j’ai trouvé un lit usagé pour notre Henri qui nous permet d’avoir un espace supplémentaire pour jouer dans la chambre des garçons. Ils dorment tous les trois dans la même petite chambre et cet achat a fait une énorme différence pour eux : ils peuvent maintenant jouer en dessous de ce lit. J’assume cet achat puisque j’avais gardé les mêmes meubles que lorsque nous avions une maison à 3 étages, mais nous vivons maintenant dans moins de 800 pieds carrés.

  • J’ai finalement acheté un ensemble de bacs en bois usagé pour pouvoir me permettre d’avoir un jardin sur notre balcon. Il est rare d’en trouver et il est exactement comme je le voulais. Jardiner m’apporte beaucoup à ma famille et à moi et nous permettra d’économiser en cultivant nous-mêmes nos légumes biologiques. J’attends maintenant patiemment la fin du gel au sol pour pouvoir semer et vivre ma passion grandissante pour l’horticulture.


Certains pourront dire que mon mois sans dépense a été un échec. Au début, je dois avouer que j’étais un peu déçue de moi. Moi qui pensais qu’en embarquant dans ce défi que ça serait super facile. Erreur.

Par contre, plus la première semaine de mars avançait, plus je réalisais que ce défi était en fait une petite victoire pour moi : je n’avais pas fait de dépenses ni au restaurant, ni pour un café, ni pour des objets et vêtements dans un magasin de seconde-main. Je réalise que c’était vraiment pour cette raison que je voulais faire ce défi et non pas pour les grandes dépenses dont j’avais déjà préalablement réfléchi l’achat et que je pourrais en profiter à long terme.

Avant ce défi, je me sentais désemparée et épuisée d’avoir toujours ce désir d’aller ici et là dépenser dans des futilités qui étaient presqu’aussitôt oubliées. J’avais besoin de prendre du recul, de me recentrer sur l’essentiel. En sur ce point, je crois vraiment avoir réussi. Je parle de mes dépenses plus haut mais je ne mentionne pas tout ce que j’ai fait de plus positifs et qui rejoint davantage mes valeurs et celles que je désire transmettre à mes enfants. Entre-autres, j’ai beaucoup lu sur divers sujets, nous sommes restés aux alentours et à l’intérieur de la maison question de profiter d’être ensemble et de se réapproprier notre doux rythme familial. Nous avons cuisiné ensemble, écouter à quelques reprises des films que nous sommes allés louer à la bibliothèque, j’ai cancellé nos abonnements à Netflix et à Spotify Premium (et je continuerai ainsi pour les prochains mois), j’ai réparé des vêtements, j’ai beaucoup désencombré même si j’avais l’impression que j’avais déjà fait le tour et j’ai même vendu des articles de nous n’avions finalement plus de besoin dans la maison. Nous avons profité de certaines activités gratuites comme celle organisée par notre bibliothèque sur le nouvel An chinois et les traditions ainsi que du service gratuit de location de la salle de cinéma de notre complexe d’habitation.

Tout compte fait, le résultat final n’était pas ce à quoi je m’attendais, mais je crois que ça m’a permis de laisser-aller le désir de perfection qui est constamment dans ma vie pour plutôt focusser sur le côté positif du projet de février. Se donner des défis c’est vraiment super mais il faut également être indulgent envers soi-même et notre réalité. J’ai également réalisé la “chance” que j’avais de pouvoir me lancer ce défi : beaucoup de gens vivent constamment dans l’insécurité financière suite à des évènements de la vie et eux n’ont pas le choix.

Est-ce que je me lancerais encore ce défi ? Absolument. Je suis de celles qui croit que de se sortir de sa zone de confort est très enrichissant.

Et vous, ce genre de défi vous intéresserait-il ?

- Sarah