SIMPLICITÉ ET LENTEUR AUX FÊTES : LES HORAIRES

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Vivre son Noël plutôt que de le survivre.

En famille.

Le palper, en profiter, se sentir bien présent.

C'est possible. Aujourd'hui, ce billet est une invitation à la lenteur.

Bien que le temps des fêtes soit une occasion en or pour se donner du lousse par rapport au rythme quotidien, j’ai toujours trouvé plus aisé de façon générale de respecter le rythme de mes enfants, surtout lorsqu’ils sont bébés ou tout-petits.

D’un côté, je me permets d’alléger notre horaire familial pour permettre aux enfants de dormir et de se reposer selon les réels besoins qu’exigent leur petit corps, et nous permettre à nous, adultes, de souffler, relaxer, lire ou faire quelque chose qui nous tente. Au fil des ans, les enfants grandissent et peuvent plus aisément prendre part à plus de festivités et se coucher un peu plus tard, mais pas trop non plus. Il m’arrive donc fréquemment de coucher mes enfants pendant certaines soirées festives si je constate qu’ils seront trop fatigués ou d’instaurer une sieste spéciale pré-party. J’essaie ainsi de conserver un certain rythme, adapté au temps des fêtes, afin de conserver de l’équilibre dans ces petits corps qui s’épuisent rapidement, surtout dans une période achalandée et supra (surstimulante) féérique comme la période des fêtes. Ça évite, se surcroît, une surabondance de crises, de larmes, de déception, de déconnexion. Par exemple, pour le réveillon traditionnel chez ma maman, nous le faisons un peu plus tôt qu'à l'habitude depuis que ma soeur et moi avons des enfants. Quand ils seront plus vieux, nous recommencerons avec joie la tradition de coucher les enfants le soir pour les réveiller en pleine nuit pour le réveillon de minuit. Ça sera magique, sans l'ombre d'un doute, mais certainement pas avec des enfants en bas de 6 ans. J'ai vraiment pas envie (ni l'énergie!) de gérer leur fatigue au milieu de la nuit.

Aussi, j’essaie autant que possible de laisser des grands espaces de temps entre les différentes célébrations, ou de ne faire que de petites apparitions à des heures qui nous vont, si nous nous sentons en forme pour le faire. Ainsi, j’essaie qu’on n’ait pas d’obligations tous les jours, ou, si ce n’est pas possible, qu’il y ait de réelles périodes de repos, de jeux libres et de grand air pour se reconnecter à la nature entre les célébrations., même si ce n’est que pour quelques heures Et que si nous avons des célébrations pendant 3 ou 4 jours de suite, nous aurons ensuite plusieurs journées de repos pour contre balancer. C’est primordial pour la santé mentale et du corps de tous. Nous sommes maîtres de notre temps et il est impossible, inhumain de tenter de plaire à tout le monde.

Trop souvent, on se sent obligé de tout faire, de voir tout le monde, de participer à fond à chaque célébration.

Nous n’avons pas à être les derniers à quitter la fête de peur de décevoir.

Nous n’avons pas à nous brûler et à brûler nos petits un soir de plus parce que « voyons, c’est le temps des fêtes! ». Oui, c’est la fête, mais pas tous les soirs.

Et ça peut être la fête jusqu’à l’heure du coucher. Ça se peut très bien que tu nous vois juste pour l’apéro. Les petits ont du grand plaisir quand même et, surtout, ils ne sont pas maîtres de l’horaire.

Leur petit corps prend mal le coup de cette intensité jour après jour. Et ce sont nous, parents, qui vivent avec les répercussions, les crises, les pleurs, le manque de sommeil s’intensifiant et la déconnexion de notre bulle familiale, parce qu’on est trop fatigué et qu’on a tout donné aux matantes et l’arrière grand-cousin dont on ne se souvient même pas du nom, au lieu de veiller au bien-être de notre noyau à nous, notre cellule familiale, notre santé.

Donnons-nous le droit de choisir, de dire non et de quitter tôt si c’est ce qui nous convient le mieux. On peut même prendre une heure pendant une fête pour aller jouer dehors avec nos enfants afin de faire du bien à tous. Donnons-nous le droit à cette lenteur, au repos que nous désirons pendant cette belle période - festive, oui, et de repos aussi!

Souvent, on réalise que non seulement notre besoin d’accorder de la lenteur à notre famille nous est primordial pour se sentir bien, mais noter entourage rêve de la même chose mais n’ose pas non plus le dire. Entamer la conversation sur le sujet de la lenteur, ça peut faire un bien fou à tout le monde.

Vous donnez-vous le droit de dire non?

Il est impossible de plaire à tout le monde tout en se respectant. Pourquoi plaire aux autres est plus important que de plaire à soi-même et de faire ce qui est le plus sain pour nous et notre famille?

Cette année, si vous avez envie de ralentir la cadence, pourquoi ne pas vous offrir ce cadeau?

Elisabeth Simard