YOU CAN'T HEAL IF YOU KEEP PRETENDING YOU ARE NOT HURT
Dans notre société incroyablement fragmentée, dans le trop-vite, trop de toute, trop jeune, où les parents se retrouvent de plus en plus sans support d’un village pour élever leurs enfants, la relation parents-enfants est de plus en plus déconnectée, fragilisée. Elle est de plus en plus la norme (si je reprends les mots du grand Gabor Maté)
Cette pression de performance à tous les niveaux (éducation, travail, accomplissements, qualité visuelle, corps, vêtements, comportements, toute!) nous déconnecte littéralement de nous-mêmes, de notre corps, de nos réelles pensées. On performe partout, et il ne reste que des miettes de notre énergie, de notre temps, de nous-mêmes pour répondre aux réels besoins de nos enfants. Ici je ne parle pas de passer plus d’heures avec nos enfants, mais bien de passer ces quelques heures en totale présence, en totale harmonisation, en totale abondance avec eux. Un défi, souvent, non ? D’avoir cette profonde attitude d’ouverture face à eux, même quand la situation devant nous est profondément difficile ? Yup, I know. C’est vraiment difficile.
Cette pression nous plonge, très tôt dans notre vie dans cette roue qui tourne, dans ce chaos moderne. On ne sait plus vraiment qui on est, ce qu’on aime, ou comment entrer en relation profonde avec les gens qu’on aime le plus au monde. Ces petits humains que nous apprenons à connaître jour après jour, qui apprennent à nous connaitre également, nous désirons tous apprendre à connecter réellement avec eux. Nous désirons tous les soutenir dans le déploiement de leur être entier.
Ce n’est pas facile accompagner ces magnifiques petites personnes si on est complètement déconnecté de nous-mêmes. Quand nous avons de la difficulté à être la source de notre propre contentement quotidien, sans même rien faire de spécial. De réaliser que juste ÊTRE est abondant. Suffisant.
Si on a aucune idée de notre propre déploiement personnel, en tant qu’humain, femme, mère et tous ces rôles que nous adoptons mais qui ne sont pas la définition de ce que nous sommes.
C’est pour ça, pour tout ça, que je fais maintenant ce que je fais. À travers ce que j’ai vécu moi-même, que je raconte dans Vivre Simplement, ce grand chemin pour vivre selon nos valeurs pour vrai de vrai, un pas à la fois, à travers mes connaissances et expériences dans l’accompagnent et la compréhension des enfants, de la relation que l’on crée avec eux, chaque jour. SANS NOTRE PROPRE RECONNAISSANCE EN TANT QU’HUMAIN sans la ré-appropriation de chacun de nos propres facettes, comment connecter, s’harmoniser et accompagner nos enfants ? Pour de vrai là, plus profondément que de les laver, les nourrir et s’assurer qu’ils dorment assez…
Ça part de NOUS. C’est peut-être épeurant, mais c’est là aussi que se cache tout notre pouvoir, L’EMPUISSANCEMENT total!
J’ai eu un weekend très difficile avec les enfants. Et même si je suis fière de moi pour les efforts intérieurs que j’ai mis pour tenir l’espace pour accompagner et répondre (et mettre les limites nécessaires), j’ai aussi de la compassion pour moi car j’ai craqué, fondu en larmes à maintes reprises devant mes propres limites d’accueil intérieur, devant la petitesse que j’ai ressenti par moment face à moi-même. Pas dans la recherche de la perfection, mais devant la guérison intérieure que j’ai encore et encore à m’offrir. Le plus important ? Nous avons terminé le weekend et entamé la semaine dans la connexion la plus totale et profonde hier soir et ce matin. Par une réelle compréhension les uns des autres, dans l’accueil des difficultés et par la totale acceptation RESSENTIE par mon enfant, cette totale acceptation que j’ai pour lui. Ça c’est primordial. Même quand je n’accepte pas le comportement, j’accepterai toujours ce qu’il ressent et ce qu’il est, entièrement.
Bon lundi!