JEU LIBRE ET FRATRIE

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Samedi matin.

Après un vendredi soir difficile pour mon grand, une difficulté d'harmonisation entre ses besoins et ceux de ses frères et de ses parents, une danse subtile qui glisse parfois maintenant qu'ils passent la majorité de leurs journées séparées, on a un samedi matin pour remplir le coeur, leur coeur surtout.

Ces trois beaux enfants jouent intensément et totalement librement ensemble depuis leur levé du corps ce matin (TROP TÔT, of course). Ils se retrouvent, se voient à nouveau avec le coeur. Se sentent, se ressentent, s'harmonisent. Le jeu libre, c'est la vie.

C'est l'occasion en hors pour eux de se connaître, de connaître l'autre et de le reconnaitre. De se respecter, de respecter l'autre, de respecter l'espace. Les seules règles qui devraient exister dans la vie. Ils se surpassent dans leur créativité, explorent leurs capacités physiques dans des jeux très actif, apprennent à partager (aucun partage n'est forcé ici, ils n'ont JAMAIS à partager et ce qui en résulte est un magnifique partage naturel, où l'autre apprend aussi à respecter l'attente et le désir de l'autre), apprennent à trouver des solutions de plus en plus créatives. Non, ce n'est pas toujours harmonieux (pentoute!). Oui, ils se font mal parfois. Ils se disent des gros mots parfois aussi. Dans ces moments, on les rejoint et on les guide, sans pointer du doigt, sans étiquetage. Par la présence et quelques mots ancrants, qui accompagnent. Les solutions viennent et doivent venir d'eux pour retrouver l'équilibre entre eux.

Mes beaux garçons, je vous célèbre ce matin, pendant que je fais des tâches ménagères parce que ça me tente de les faire en vous écoutant créer histoires par-dessus histoires, costumes et constructions et tout le tralala. J'en profite, en silence sans vous interrompre. C'est délicieux. Je suis heureuse d'avoir appris et appliquer quelques techniques simples pour réduire la rivalité naturelle entre vous et semer en vous le pouvoir des solutions et la culture du regard de l'autre et du regard en soi. Ces notions ont vraiment portées fruits dès votre plus jeune âge et après quelques années à baigner dans ce paradigme bien différent de ce que la culture du partage forcé, du "t'es méchant" et des solutions imposées par l'adulte.

Je vous célèbre, mes beaux. Jusqu'à la prochaine chicane où je m'efforcerai de vous guider sans laisser mes émotions à moi entrer en jeux (parce que oui, moi aussi, ça me trigger les chicanes fortes entre eux, et je travaille fort en moi pour comprendre et me donner ce dont j'ai besoin pour être capable de guider sans m'emporter moi aussi dans ces tempêtes).