L'EMPATHIE N'EST PAS UNE MÉTHODE

L'empathie, ce n'est pas une méthode.
Ce n'est pas une tactique.
Ce n'est pas une autre façon de contrôler nos enfants pour arriver à nos fins plus rapidement ou de mettre fin aux grandes émotions.
"Est-ce que ça marche ?"
Déjà, dans cette question, il y a la notion de contrôler pour que la situation soit à notre goût, confortable pour NOUS.


Je sais, c'est peut-être un peu difficile à s'avouer.
C'est correct. On passe tous par là.
L'empathie, c'est une émotion profonde, qui émerge de notre intérieur.

C’est la capacité de voir l'autre et de le rejoindre là où il est, là où il a besoin, dans sa propre réalité. Sans juger, sans contrôler. Pour connecter avec authenticité, vérité, profondeur.

C'est le premier pas.
Pour connecter.
Pour calmer le système nerveux et reconnecter le cerveau qui pense et qui relativise au cerveau qui protège.
Pour que notre enfant se sente accueilli, vu, entendu, reconnu. Sans notre jugement.

Puis, même si ce n'est PAS une tactique, l'enfant qui se sent accueilli et entier, sera plus calme.
Apprendra à faire le ménage de son paysage intérieur pour mieux le comprendre et l'exprimer.
Il aura tendance à coopérer naturellement, puisqu'il sentira dans la profondeur de son être qu'il est en sécurité. Qu'il est comprit.

Les crises auront tendance à être moins fortes, moins fréquentes, tranquillement, car l'enfant aura moins l'impression de devoir hurler (inconsciemment) ses besoins pour les sentir combler.

Et aussi, il saura qu'il peut projeter sur nous, son adulte de confiance, toutes ses grandes émotions accumulées dans la journée. Si projeter ses émotions sur les autres est malsain pour les adultes, c’est un mécanisme nécessaire chez les petits pour créer du sens autour de ce qu’ils vivent.

Quel honneur nos enfants nous font !

Et si on créait un nouveau narratif face à l'expression des émotions ? Face à l'empathie qu'on développe en observant nos enfants pour ce qu'ils sont, pour là où ils sont rendus, en se mettant à leur place ? Ce nouveau narratif intérieur PEUT nous aider à ne plus voir ces grandes émotions comme quelque chose à contrôler à tout prix, quelque chose de négatif ou dont on doit avoir peur.

Nous sommes, nous aussi, en sécurité même si notre tout-petit cri et pleure très fort.

L'empathie.
Au-delà des tactiques et des méthodes, c'est la connexion profonde humaine et c'est tout ce qui compte lors d'une tempête.
C'est APRÈS les tempêtes, bien après, que le reste doit prendre place (discussions, questions, stratégies de communication, etc.)

Pas dans le feu de l'action.

Il y a des stratégies pour apprendre à cultiver cet accueil et cet état empathique pour nos enfants.

Plein de love gang
xxx

Elisabeth Simard