I WANT TO CARRY LESS

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J'en ai parlé pas mal depuis un certain temps de ce besoin de simplicité qui m'habite depuis que H est entré dans nos vies. C'est encore plus fort depuis que P est là, lui aussi. Comme si je pouvais réduire un peu le chaos de la vie avec deux minis en réduisant celui de la maison.

J'ai retrouvé un vieux cahier datant de 2013. Dedans, ceci a été annoté rapidement, sur le coin d'une page :

renouer avec la simplicité

depuis quelques temps, je suis en constante recherche d'épuration. nous vivons dans l'ère de la rapidité, de la quantité, de la piètre qualité...je suis coupable de surconsommation d'Internet, de suraccumulation de TOUT (j'ai plus de 60 000 photos dans mon ordi, juste ça ça me donne le tourni), de constante recherche "d'autres choses", sans mettre le doigt dessus. fortement inspirée par la série practicing simplicity, j'ai décidé d'en faire mon mojo pour les prochains temps : m'éloigner tranquillement du web en surveillant ma consommation, utiliser mes doigts et mes mains, cuisiner, prendre le temps de décorer ma maison, épurer la garde robe et la maison.

Relire ceci me force à prendre conscience du cheminement que j'ai fait dans ma quête de simplicité depuis deux ans. Force est de constater que j'ai fait du chemin, mais tellement TELLEMENT tranquillement! Heureusement,la lecture récente du livre The Life-Changing Magic of Tidying Up: The Japanese Art of Decluttering and Organizing a aidé à accélérer le processus. Ce n'est pas nécessairement le livre le plus captivant de l'année (ça parle quand même de ménage et d'organisation!) mais je l'ai beaucoup aimé et ça inspire et botte le derrière pour épurer, se débarrasser et s'approprier notre espace, notre maison. Ça donne le petit coup de pied pour aller plus loin que de simplement se débarrasser de ce qui est inutile pour nous de façon évidente, en nous forçant à manipuler chaque objet, chaque gogosse dans la maison en se demandant sérieusement si ladite chose apporte du bonheur et de la joie en nous, ou si on le garde juste au cas. Heille, on va se le dire bien franchement, les au-cas où, on s'en sert jamais. SI JAMAIS tu en as besoin, cogne chez ton voisin!

Marie Kondo, l'auteur, est sans équivoque face aux résultats : tu vivras le style de vie dont tu rêves en éliminant l'excès et les choses qui ne te rendent pas heureux et qui traînent dans ta maison. Sans en avoir conscience, vivre dans l'embarras de nos affaires nous empêche de voir et de savourer ce qu'on a vraiment, ce qu'on aime vraiment.

Tout cela pour dire que j'avance beaucoup plus rapidement dans l'épuration et l'organisation de la maison suite à cette lecture. J'ai vidé ma garde-robe au deux-tiers. J'ai vendu une quantité monstre de vêtements à des filles qui font revivre ces pièces, au lieu qu'elles pourrissent dans mes tiroirs. Juste cela me fait le plus grand bien. Je me suis aussi attaquée aux choses des garçons. Nous qui nous efforçons de s'en tenir au minimum quand ça concerne le linge, les jouets et les différents articles de bébé, j'ai quand même réussi à remplir quelques boîtes de stock dont nous n'avons vraiment pas besoin. Ça été assez surprenant de constater qu'on en avait autant. La prochaine grosse étape sera la cuisine et tous ses accessoires. Je sens qu'on aura beaucoup de choses à vendre aux puces cet été.

C'est un peu la mode, c'est temps-ci, sur le web, de rechercher la simplicité. Je mets ça un peu sur le dos du printemps qui se pointe (un peu) le nez et notre besoin de nettoyer, de renouveler, de se ressourcer (et de faire beaucoup trop de délicieux pain maison).

Mais aussi, ça a peut-être un lien avec le rythme effréné de nos vies modernes, de nos réflexes de consommation que l'on doit questionner. De l'équilibre précaire de la vie de famille et nos carrières. De tout ce dont on rêve de faire. Alors on achète les dernières affaires qui nous permettront de sauver du temps, temps qu'on pourra passer à réaliser ces rêves, à lire un bon livre, à prendre un café avec un ami qu'on néglige. Mais le fait-on vraiment?

On fait quoi avec ce temps?

J'aime bien cet article d'Erin, du blogue Design for a mankind sur ce sujet. Sur le fait qu'elle décide d'utiliser son temps, de le garder, de le chérir. Que tous ces outils modernes sont géniaux, mais que c'est notre devoir, en quelque sorte, de bien utiliser ce temps qui nous est si précieusement offert grâce à la technologie.

I believe time cannot be squandered, earmarked. I believe time is here, and it is offered, and it is a gift not meant to be replaced with activities that promise to save more of it.

And so, today, the computer was shut. The fire was built. The snow has fallen, and the boots are thawed, and we have explored. We have adventured.

Today, we did not automate.

  

Ce billet est sans queue ni tête mais cadre parfaitement avec mon état d'esprit actuel.

Là, j'épure, j'organise l'évident, le tangible. Les choses.

La prochaine étape sera ma tête, mon temps. Ma vie.

Iiiih boboy.

En attendant, je vais aller préparer mon 6ème pain maison en 5 jours. Parce que ça me fait vraiment du bien d'avoir enfin réussi à en faire, après plus de 10 ans d'essai.