PASSONS PAR LE CORPS

Réguler le corps d’abord, pour permettre l’accès aux infrastructures qui éventuellement permettront le raisonnement, la flexibilité, la résolution de problème.

Ce matin, déposer cet amour à sa première journée de maternelle a pris beaucoup de temps. On s’en doutait, alors on est allé tôt.

P lui a dit « on va y aller tous les trois et te donner plein de courage »

Un peu avant d’arriver à la cour, O m’a demandé de m’arrêter (il était dans mes bras). Il a dit « arrête toi maman, je me sens triste et que j’ai besoin de pleurer ». Il a pleuré dans mon cou, puis m’a dit de marcher vers la cours.

Avant de partir de la maison, il avait pleuré et parlé de ce qui le rendait nerveux, s’était caché dans son lit et couru à travers la maison. Se fâcher, bien que ça peut parfois être tentant (nos corps nous parlent aussi!), ne l’aurait pas aidé du tout.

On a pris le temps de se coller entre chaque étape. Pour mettre ses bas. Avant de mettre ses souliers. Avant de commencer à marcher… puis, en arrivant, il a déposé son sac, nous a fait de grands câlins et est allé rejoindre ses amis. Au final, l’arrivée comme tel a prit peu de temps.

Soutenir nos enfants dans leurs émotions a travers le corps, d’abord, aide à ensuite accéder à leur merveilleux cerveau.

Les comportements « bottom up », ceux qui viennent du corps, sont liés, comme j’en parlais hier dans ma publication, aux réponses automatiques du corps face à des stresseurs.

Nos corps sont de puissantes machines à honorer. Maintenant je vais prendre soin de MES émotions car oui c’est prenant pour nous, adultes, ces gros moments émotionnels.

Elisabeth Simard