Je me questionne depuis déjà plusieurs années sur comment je souhaite vivre ma vie et ce que nous voulons en tant que famille. On a décidé de miser sur la simplicité et la lenteur, parce que ça nous parle, nous ressemble, nous permet de nous sentir bien.

Quand on y pense un petit peu, ces mots n’ont pas nécessairement un sens précis quand on les utilise pour parler de son « mode de vie ». En fouillant sur le web, on réalise très rapidement qu’il n’y a pas un sens précis à vivre de lenteur et de simplicité.

Récemment, dans un groupe privé où on aime bien discuter de ces questions, plusieurs ont échangé sur ce que ça représentait, pour eux, dans leur cœur et leur tête, une vie « slow toute ». C’était vraiment intéressant.

J’ai essayé de faire l’exercice, moi aussi. Ce n’est pas toujours facile de mettre des mots sur le ressenti!

Le besoin de ralentir, réfléchir et épurer m'est venu naturellement. J'ai été élevé dans un milieu modeste et je l'ai toujours apprécié. En devenant mère, c'est devenu viscéral. Outre un désencombrement majeur qui est loin d'être terminé, un grand besoin de réfléchir à ma vie, là où j'investis mon temps, mon énergie, mon argent s'est également renforcé. Chercher à plus de cohérence dans notre vie, travailler pour l'améliorer selon nos valeurs propres et nos intérêts, personnels, familiaux mais aussi chercher à contribuer à une société dans laquelle on serait tous plus confortable. Repenser nos avoirs, nos dépenses, nos achats. J'ai étudié en environnement et en développement durable à l'Université, ça fait également parti de nos réflexions. Les clichés, là. Acheter moins, acheter mieux. Prendre le temps de faire de nos mains, apprendre au lieu de travailler plus pour avoir des sous pour acheter ces choses ou payer quelqu'un pour faire à ma place. Ça me fait sentir acteur de ma propre vie, plutôt que spectateur. J'ai l'impression de fabriquer, modeler ma vie. D'Y prendre une part active. Avec une vie trop remplie et trop active, je ne peux pas trouver cette satisfaction personnelle.

C'est un travail très personnel à faire de façon détachée des influences extérieures. Des changements profonds dans notre schéma de décisions doivent se dessiner et tout, ça se calque difficilement du voisin.

Je pense sincèrement que vivre avec moins, ça se fait dans toutes les sphères de notre vie et que c’est important de trouver cet équilibre qui nous permet de respirer, d’être la personne que l’on veut être et de prendre le temps nécessaire pour faire ce qui nous tiens a cœur.

Ça se passe dans notre tête, notre cœur, nos relations, notre organisation familiale, notre nourriture, notre rapport à l’argent et au pouvoir. Se détacher du superflu, du comptoir de marbre et du gazon plus vert du voisin. Développer son empathie, approfondir nos relations. S'entourer de beau et de bon.

Tout devrait y passer (un pas à la fois, là, pas de panique!)

Parce que si il n’y a rien de mal avec le système actuel que représente nos vies à tous, pourquoi tant de gens sont malheureux? Pourquoi tant de relations brisées? Pourquoi tant de gaspillage?

Clairement, quelque chose cloche.

On jase?