Depuis que je suis maman, j'adore le silence. Autant je l'apprécie pour contrebalancer l'énergie magnifique et intense de mes trois enfants qui jouent, autant j'adore le pratiquer dans mes interventions auprès d'eux. En me retenant de commenter constamment, et parallèlement, en réduisant le "bruit" de la vie moderne en leur offrant le luxe du MOINS - moins de jouets, moins de vêtements, moins d'activités, moins de course - j'ai espoir de leur permettre de mieux se connaitre, de reconnaître leurs défis et de se reprendre par eux-mêmes si nécessaire. Je leur parle beaucoup, discute de la vie et de diverses situations avec eux, c'est certain. Mais souvent, dans une multitude de situations, le silence est une force que je cultive. Souvent, en prenant ma micro pause au lieu d'intervenir, de commenter, de dire "bravo" ou de me perdre dans de longues explications moralisatrices, ces quelques secondes (ou minutes!) de silence permettent à mes enfants de créer leur solution, d'avoir une idée, de cultiver leur propre fierté ou de se "reprendre" si un "faux-pas" est survenu (les guillemets sont bien importants pour moi ici). Cultiver le silence, ça nous permet bien souvent de connecter beaucoup plus profondément entre nous.

Et moi, ça me permet de cultiver ma propre présence, ma propre compréhension de mes réactions, de mes réflexes et de créer de nouvelles façons d'être, mieux alignées avec qui je suis réellement et ce que je veux créer jour après jour.

Des fois, ça ne fonctionne pas du tout (comme hier, ouf! quelle journée pas belle nous avons eu!) mais la plupart du temps, c'est un outil puissant que je garde précieusement tout près de mon coeur.

Bon jeudi printanier!