Parfois dans mes tourments ou dans les petits moments de chaos familial, je remarque que j'ai glissé. Je ne veux pas dire que je cris ou que je l'échappe dans ce sens de l'échappé, mais bien que ma présence a glissé vers l'inconscience. Que je ne suis plus ici, maintenant, pleinement présente devant ce qui se présente à moi. Ma micro-pause est mon outil préféré pour revenir à moi et à la pleine présence, quand ça commence à glisser.

C'est la racine sur laquelle je m'agrippe pour ne pas m'enfoncer dans le ravin de la colère, du découragement et dans les histoires qu'on se raconte.

Vous savez, les idées préconçues qui tournent en boucle dans nos têtes quand on ne les attrape pas au passage
« C'est TOUJOURS comme ça! »
« Ça marche JAMAIS! »
« On m'écoute JAMAIS »
« "e suis poche »
« J'en fais pas assez »
« Chu pas capable »
« Il me cherche! »

and on and on and on.

Des fois ces petites phrases là, elles tournent en boucle dans nos têtes et on ne le réalise pas. Même pas. Tellement on est deep dedans.

Avec ma micro-pause (main au coeur, respiration profonde, détachement de la situation pour la voir AS IS, pour VRAI), je reviens et je questionne ma présence. On le sait, être présent, c'est important. Mais ça ne veut pas dire de tout d'un coup parler sans arrêt à notre enfant. De jouer avec lui (des fois oui, des fois non). De le conseiller. De le juger, même positivement.

La présence, c'est une qualité d'être. Elle permet la connexion à l'autre et à soi, et on le sent dans nos trippes.

Quelques idées hyper simple qui augmente notre qualité de présence sans faire quoi que ce soit :

• lâcher le téléphone intelligent. Ouep. Souvent je le perds à travers la journée car je ne veux pas l'avoir sur moi en permanence. Je choisis de me connecter au monde virtuel consciemment, et surtout, je choisi de ne pas être connectée plus souvent qu'autrement.

• observer notre enfant. En silence. Vous vous rappelez comme le silence est souvent mon meilleur allié ? En observant mon enfant sans commenter, sans juger, je le comprends beaucoup mieux. J'apprends à le connaitre lui, sans lui imposer ce que j'aimerais qu'il soit. Observe, observe, observe.

• suit ton enfant, ses pulsions de curiosité à lui. Il te mènera loin dans le bonheur! Remarque si tu as tendance à dire non rapidement, sans trop y penser. Sérieux, on a tous un peu cette maladie, les adultes.

• reviens ici, maintenant. Si ta tête part toute seule ailleurs, reviens, doucement. Ici, maintenant. Quelques respirations, main sur le coeur ou non, do the trick #respiredanstoncoeur
  

La présence, ça se fait par petit bout de temps. Ça n'a pas besoin d'être loooooong et intense. La présence, elle se palpe quand elle est là. Elle nourrit. Pas besoin de se mettre de pression. Un petit bout de présence à la fois xxxx

📷 vieille photo de Paul et moi au tout début de notre aventure de poules en pleine ville. Souvenir doux!