Elisabeth Simard

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DOUCEUR ESTIVALE // COLLABO DE SARAH

Et si on s’offrait de la douceur estivale familiale ?

Nous sommes en juin, l’été est presqu’à nos portes. On peut sentir la fébrilité dans l’air : notre tenue vestimentaire change, les journées rallongent, la verdure domine petit à petit le paysage et si vous avez des enfants qui terminent l’école bientôt, vous pouvez peut-être ressentir la fatigue de la fin des classes et l’excitation de ces derniers à être finalement en congé.

Dans mon ancienne vie, j’aimais tenir mon été bien occupé : un ou deux souper par fin de semaine chez la famille et les amis ainsi que beaucoup d’activités qui se chevauchaient, les unes après les autres. Depuis que la simplicité est arrivée dans ma maisonnée, je dois dire que bien des choses ont changées. L’arrivée des enfants y est certes pour quelque chose, mais nul besoin d’avoir des enfants pour avoir le désir le ralentir son rythme de vie.

Durant les saisons de l’hiver et du printemps, j’aime beaucoup réfléchir et rêvasser à ce que notre été sera. J’aime aussi me replonger dans mes souvenirs d’enfance et me rappeler ce qui m’a marqué profondément de ces vacances tant attendues. Les souvenirs dont je me rappelle le plus sont les vacances d’été avec mes parents, à explorer le Québec et l’Est du Canada. Je me rappelle aussi d’avoir vagabonder avec mes meilleures amies dans mon village natale. J’ai certainement développé mon sens des affaires en vendant des bouteilles antiques trouvées sur le terrain de ma maison familiale sur le bord du chemin (j’ai vendu bien d’autres choses sur le bord de cette route principale). Les petites vacances passées chez ma grand-maman paternelle dans le quartier Limoilou à prendre l’autobus de ville et à visiter la ville de Québec seront également à jamais marquées dans ma mémoire.

Mes deux parents ont toujours travaillé alors il va de soi que j’ai dû me faire garder. J’ai eu également l’occasion d’aller au terrain de jeux, à quelques camps de vacances et d’essayer des sports d’été. Par contre, ces activités ne m’ont pas particulièrement marquée, même si l'intention derrière le geste était définitivement de bon cœur. Je vous parle de tout ça car j’ai l’impression que parfois, dans un monde d’adulte, on vient à oublier ce que c’est d’être un enfant. En tant que parent, on a parfois peur qu’ils manquent quelque chose si l’on décide de ne rien faire une fin de semaine. On a peur qu’ils soient choisis les derniers en éducation physique, alors on les inscrits au soccer. On a peur qu’ils manquent d’aptitudes intellectuelles pour leur futur emploi d’adulte alors on les inscrit à tous pleins d’activités extracurriculaires. L’apprentissage d’un sport ou d’une activité n’a peut-être rien de mal en soi, pour l’apprentissage du travail en équipe et du développement d’une passion, mais avez-vous pensé aux réelles raisons qui nous poussent à inscrire nos enfants dans ce type d’activités ? Serait-ce parce que nous avons eu l’impression de manquer de quelques choses durant notre propre enfance ? Serait-ce par que c’est ce que l’on doit faire car tout le monde le fait ? On a peur de quoi, au fait ?

L’été est, à mon avis, le parfait moment pour laisser à nos enfants le temps de jouer librement, sans vraiment de cadre “comme à l’école”. On parle tellement souvent que nos enfants sont débordés et épuisés durant l’année scolaire avec les devoirs, les projets et les activités. Tout cela peut avoir une énorme charge mentale sur eux, provoquer de l’anxiété et de l’épuisement, car on a tendance à les

mettre dans une vie plutôt destinée aux adultes alors qu’ils ne le sont pas. Et nous, en tant que parents, l’été devrait-il être un temps dédié à en profiter plutôt qu’à s’épuiser ?

J’avais envie de vous partager quelques trucs et pistes à développer, à méditer, ainsi qu’à discuter avec les personnes concernées qui vous aideront peut-être à ralentir votre rythme familial d’été, si c’est un objectif que vous chérissez et que vous souhaitez rejoindre éventuellement.

· “Planifier” un moment à l’extérieur avec au moins un parent, à explorer

Que ce soit à tous les dimanches matin, ou bien à différents jours de la semaine, l’important c’est de passer ce temps complètement débranché du monde extérieur (le cellulaire peut prendre une pause pour un petit moment) et complètement connecté à votre enfant. Pour nous l’été, les enfants n’ont pas d’activités régulières. À la place de suivre de cours de natation, nous préférons prendre ce temps pour être avec eux à la piscine et nager ensemble.

· Choisir des activités qui plaisent aux enfants autant qu’aux parents

L’ambiance n’y sera que plus propice aux bons moments. De notre côté, nous privilégions les sorties à la plage plutôt qu’aux glissades d’eau puisque cela nous procure plus de bonheur familial. Certes, nous irons peut-être une fois dans l’été, mais la surveillance demandée est pour nous, moindre à la plage et cela nous permet de plus en profiter ensemble.

· DÉBRANCHER pour l’été

Le fameux câble, Netflix, etc. Rien n’a plus d’impact que cela dans notre maison. Les enfants s’ennuieront le premier matin mais ils s’adapteront bien plus vite que vous le croyez ! Et les adultes aussi, pourquoi ne pas commencer un hobby (peinture, lecture, yoga, initiation à la méditation, écouter de la musique ou apprendre une nouvelle langue) que nous remettons toujours à plus tard, faute de temps ? Lorsque l’on calcule tout le temps passé devant les écrans, la plupart du temps, notre “temps manquant” y est. Si rien de vous vient en tête, pourquoi ne pas essayer de se coucher un peu plus tôt pour se réveiller plus tôt afin de profiter d’un moment seul avant que les enfants se réveillent le matin ? Pour l’été, nous planifierons une soirée cinéma-maison le vendredi où nous irons louer un DVD à la bibliothèque.

· Laisser nos enfants sortir de leur zone de confort et de la nôtre.

C’est tellement important. Ce n’est pas parce que vous n’aimez par l’art, la musique, les sciences ou les sports que votre enfant est comme vous ! Tâtez le terrain, aidez-le à découvrir ses passions et essayez de les explorer davantage avec lui, que ce soit par une visite au musée ou l’apprentissage d'un sport qui vous est totalement inconnu.

· S’organiser un petit coin jeux libre à l’intérieur et à l’extérieur

Nul besoin d’accourir au magasin à 1$ pour être organisée. Dans la grande majorité des maisons, tout y est : pots dépareillés, vieux ustensiles de cuisine de tout format, objets communs de la maison. Qui sait, peut-être que cela vous aidera à utiliser certains objets laissés trop longtemps à l’abandon dans les armoires ? Faire un bac intérieur ainsi qu’un extérieur en utilisant des trucs à votre portée leurs feront certainement plaisir : avez-vous déjà remarqué que les enfants préfèrent souvent les objets communs de la maison à leurs propres jouets ?

· Passez du temps avec les grands-parents et la famille

Comme je l’ai mentionné plus haut, pour moi, le temps que j’ai pu passer avec ma grand-maman lorsque j’étais petite (et tout au long de sa vie) m’a appris beaucoup de simples bonheurs du quotidien. Si cette option n’est pas possible, avez-vous penser à le proposer à un couple d’amis, vos frères et sœurs ?

· Alterner les types de vacances

Les endroits populaires sont achalandés pour plusieurs bonnes raisons, mais lorsque l’on est parents, c’est souvent associé avec beaucoup de surveillance et d’attente. Avez-vous pensé à vous offrir des jours de repos entre ces visites ? Comme il est recommandé dans la routine de la journée des enfants (et je dirais pour les adultes aussi) d’avoir des moments plus calmes entre les moments de jeux plus stimulants et actifs, ma vision des vacances et des fins de semaine est assez similaire. Par exemple, avoir une sortie en ville le samedi, impliquant une visite au musée et un pique-nique tandis que le dimanche, on prend ça plus relax et on se recentre sur notre rythme familial et se préparer à la nouvelle semaine.

Et vous, quels sont vos trucs qui vous permettent de simplifier votre routine familiale d’été ou quels sont ceux qui vous aimeriez mettre en pratique ?

Sarah